Dix Principes de Vie Consciente


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Une Relation Nouvelle avec les Vérités Eternelles

Il y a maintenant de nombreuses années, en réponse à une question concernant le juste et le faux, DK traça un cercle. A partir d’un  point qu’il plaça juste au-dessus du centre du cercle, il tira ensuite une ligne laquelle, lorsqu’elle atteignit la circonférence,  en fit le tour dans le sens des aiguilles d’une montre jusqu’à un autre point symétriquement opposé. Ceci, déclara-t-il, était juste.

Du même point situé près du centre, il traça une autre ligne qui, en atteignant la circonférence, en fit le tour dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, pour arriver finalement au même point à l’opposé. Ceci, dit-il, était faux.

Si vous procédez de la même façon vous-même, et méditez sur ceci, vous vous apercevrez qu’il n’est plus aussi facile de porter un jugement. Le temps mis pour parcourir la ligne qui va dans le sens contraire des aiguilles d’une montre peut s’avérer plus long, mais finalement, cela mène au même point.

Certaines personnalités et certains fils de conscience sont destinés à suivre la direction dans le sens contraire plutôt que dans le sens des aiguilles d’une montre.

Ceci n’implique pas que toute personne spirituellement éveillée ne puisse plus établir de distinction valable entre ce qui est juste et ce qui est faux, mais cela montre que le processus par lequel la conscience évolue ne rejette rien et que tout finalement sera réabsorbé, peu importe le sens de déplacement autour du cercle.

Gardant ceci à l’esprit, vous pouvez considérer plutôt bénéfique pour le développement de la conscience qu’une génération refuse de suivre les valeurs et les moeurs établies, se risquant ainsi à établir une relation nouvelle avec les vérités perpétuelles objectives qui constituent le fondement de nos systèmes spirituels et religieux. Nous entretenons depuis trop longtemps le point de vue sentimental et simpliste selon lequel les sociétés anciennes sont mieux reliées à la vérité et que nous allons essayer de les imiter. Si nous adoptons ce point de vue, nous ne convertirons jamais en opportunités tous les défis que lance la vie moderne.

Le rejet de valeurs anciennes crée l’occasion de remplacer la réponse habituelle par quelque chose qui pourra aller dans le sens des aiguilles d’une montre avec davantage de confiance. Comme cela arrive pour toute relation, celle que nous avons avec la connaissance spirituelle s’émousse suite à l’habitude et le sens du devoir. Défaire et refaire peut restaurer de la vitalité. Cela peut bien sûr avoir l’effet contraire parce que l’ancien n’est pas remplacé par quelque chose qui puisse servir au développement de la conscience. Tout développement qui représente une opportunité majeure pour la conscience présente aussi un risque. L’un des plus grands risques a été le développement de l’individualité à l’occidentale. Nous pouvons soit faire qu’elle nous fasse avancer soit nous fasse emprunter l’itinéraire le plus long pour arriver à destination.

 Les Mages astrologues d’Afghanistan - qui jouent le rôle de gardiens sur la planète, et avec lesquels la Fondation DK a eu des contacts à différents moments durant les 7 années passées - considèrent que les dés sont jetés et que, en elle-même, l’individualité occidentale assure un développement dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. Ce point de vue apparaît de façon catégorique lors de conversations avec les Mages sur la question de 2012 et constitue le genre de défi dont la personnalité doit prendre conscience.

Nous avons bon espoir de rendre publique cette série de conversations à Noël 2005.

L’approche de l’astrologie du point de vue de la Fondation DK s’appuie sur le besoin que nous avons de faire que nos fortes personnalités servent le processus d’alignement avec l’âme. Le chemin en avant pour nos fortes personnalités passe par le but consistant à développer la Volonté Spirituelle.

Depuis longtemps, KH tenait à réintroduire dix commandements sous la forme de dix principes régissant la vie quotidienne, afin qu’une nouvelle génération qui peut-être n’en a jamais entendu parler, ne les a jamais compris ou acceptés sous une autre forme, puisse se reconnecter à ces vérités éternelles.

Les Dix Commandements de la vie Quotidienne

1. Sachez où vous êtes et ce que vous faites à chaque moment de la journée – ne laissez pas votre esprit tomber dans la nonchalance, la rêvasserie ou les fantasmes. >>>

2. Que votre intention soit toujours devant vous – établissez des objectifs pour la journée et à intervalles réguliers durant la journée, réalignez-vous sur ces objectifs et confirmez votre intention. >>>

3. Gardez votre environnement de vie et de travail propre et rangé.  >>>

4. Dispersez toute émotion négative – à des fins d’hygiène psychique, tout comme vous vous lavez les mains après être entré en contact avec quelque chose de sale. >>>

5. Soyez honnête dans vos actes et vrai dans vos paroles – évitez toute exagération et compromission par égard soi-disant pour une « bonne conduite ». >>>

6. Montrez votre reconnaissance à autrui à chaque occasion. >>>

7. Chaque jour consacrez du temps et des efforts au monde en général : par exemple, ramassez les détritus, nourrissez les oiseaux, mettez de l’eau à disposition pour les animaux, plantez quelque chose – évitez que vos motivations dépendent de la gratitude d’autrui et de l’attente de récompenses. >>>

8. Ne répondez pas à la colère par  la colère. >>>

9. Evitez les commérages et de dire du mal d’autrui, du temps, de la vie – en fait, de quoi que ce soit. >>>

10. Ne regardez pas la télévision à vos moments libres, comme si cela constituait l’occupation par défaut - votre esprit n’est pas libre et l’on manipule vos émotions. >>>

Nous examinerons chacun de ces dix principes tour à tour, commençant le mois prochain avec « Sachez où vous êtes et ce que vous faites à chaque moment de la journée ».
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Relation nouvelle avec...



Vie Quotidienne: Dix Commandements_1
   
Sachez où vous êtes et ce que vous faites à chaque moment de la journée – ne laissez pas votre esprit tomber dans la nonchalance, la rêvasserie ou les fantasmes.

Ces personnes que l’on voit déambuler dans la rue tout en parlant sur leur téléphone mobile illustrent avec éloquence l’un des grands handicaps dont sont victimes les hommes: l’attention partielle. La fonction motrice fait se mouvoir leurs jambes, mais leur voyage se réduit à une simple toile de fond pour leur conversation, laquelle probablement, concerne des événements qui se sont passés ou vont se passer à un moment différent. Quand les gens parlent sur leur mobile, ce qui se passe autour d’eux - le moment présent - ne présente aucune valeur ni intérêt ; Mais s’ils ne sont pas ici, ils ne sont pas là-bas non plus. Leur existence se passe dans des limbes créées à partir de leurs propres pensées, émotions et rêves.

Voici un endroit où nous passons tous une grande partie de notre vie, plutôt que de choisir d’être éveillés au moment présent. L’ennui  provient d’un manque d’investissement dans le moment présent et l’ennui est la mort de toute opportunité.

Le but de ces articles n’est pas d’invectiver la vie moderne, surtout pas au nom de quelque simplicité et innocence perdues qui seraient davantage favorables à une vie spirituelle -  ont-elles jamais existé ? – un point de vue cher au sentimental rempli de suffisance. La vie moderne est notre lot, nous sommes ce qu’elle fait de nous, et elle donne forme aux opportunités. Nous devons faire en sorte qu’elle fonctionne pour nous. Notre capacité d’attention a peut-être  diminué, mais l’attention partielle a existé de tous temps, depuis que l’homme a deux yeux, l’un pour répondre à ce qui est objectif, l’autre pour répondre à ce qui est subjectif.

La personne pleinement éveillée divise son énergie entre les deux, sans perte ni pour l’un ni pour l’autre. Il faut distinguer l’attention divisée de l’attention partielle. L’attention divisée représente 1+1=2 ; l’attention partielle correspond à 1-x. Essentiellement, l’état d’attention partielle intervient là où le processus de réception des impressions venant de l’extérieur est interrompu par ce qui se passe à l’intérieur.

Alors le processus est renversé encore et encore et continue sans cesse. C’est ainsi que notre attention se fragmente, et une attention fragmentée est difficile à maîtriser. Elle est accaparée d’abord par une chose, puis par une autre et ainsi  notre attention balance d’une expérience à l’autre, d’une sensation à une autre, cherchant à attirer davantage celles qui sont agréables et à éviter celles qui provoquent douleur et inconfort. Une telle stratégie condamne à échouer parce que, en vérité, nous n’exerçons aucun contrôle sur ce qui nous entraîne.

Durant les âges écoulés, la spiritualité a existé pour nous aider à rassembler les fragments de l’attention, tels les gouttes d’eau dans une coupe, et élever cette attention vers un niveau supérieur afin de nous rendre plus cohérents, plus réfléchis et moins réactifs et distraits. Il existe autant de façons de réaliser ceci qu’il existe de formes de spiritualité organisée. Les Buddhistes encouragent la méditation, la Chrétienté demande aux chrétiens d’être attentifs aux autres. L’enseignement des Maîtres , dans sa phase présente, nous encourage à être attentif au dessein, au but. Chacun nous demande d’être conscient de ce que nous faisons et pensons et sentons à tous moments. C’est ce que signifie « être dans le moment présent ».

Le moment présent est le lieu où nous prenons la décision qui nous engage à changer notre vie. C’est aussi le lieu où un challenge nous attend. Si nous ne nous rappelons pas à nous-mêmes à chaque moment de la journée, comment allons-nous nous souvenir de notre intention ? La réponse est que nous ne nous en souviendrons pas et nous prendrons des décisions qui la contredisent. Celle qui fait régime oubliera pourquoi elle doit faire régime et cèdera à la tentation ; le fumeur oubliera pourquoi il a arrêté de fumer et en allumera une ; l’aspirant spirituel oubliera la souffrance qui l’a amené à adopter un système de valeurs différent et se rabaissera par des paroles négligentes, des mensonges, le manque de considération et un esprit mesquin. De tels écarts exigent de se « re-consacrer » à son intention, et  ceci va demander de dépenser de l’énergie supplémentaire. Un moment viendra où soit nous disposerons de cette énergie pour nous re-consacrer, soit nous abandonnerons notre intention. Ce moment est le moment présent parce que toute décision est faite dans le moment présent.

Le troisième œil s’ouvre quand la personnalité a réalisé l’attention divisée et est prête à diriger son regard vers le haut aussi bien que vers l’extérieur et  l’intérieur , pas occasionnellement mais systématiquement : 1+1+1=3. Trois est le nombre de l’esprit en manifestation.

L’attention est le meilleur allié dont puisse disposer celui qui cherche à vivre une vie dotée d’une direction. Pouvoir se rappeler à tous moments, en toutes circonstances ce qui a de l’importance pour soi et voir comment utiliser l’opportunité présente pour servir son but ; Etre conscient de soi tandis que l’on réagit, être là au moment même où se produit la réaction et ainsi apprendre quelque chose de nouveau sur ses tendances habituelles, quelque chose qui puisse, avec le temps, aider à maîtriser toutes ses réactions : c’est tout cela, « vivre consciemment ». « Vivre consciemment » n’est pas un niveau de réalisation ; C’est un état de conscience qui n’a rien à voir avec cet expression de gravité et de suffisance qu’arborent ceux qui s’exercent à des techniques de « rappel de soi ». C’est plutôt un état de vigilance, léger mais non pesant. Etre conscient de soi ne veut pas dire être obsédé par soi, pas plus qu’être attentif en roulant sa voiture est une preuve que l’on est obsédé par cette voiture. C’est fondamentalement un acte de responsabilité envers soi-même, si nous voulons bien admettre à quel point l’intention est mise en danger dans les moments de non vigilance.

Comment apprendre à rester éveillé et sensible par rapport au moment présent ? Une chose est sûre : nous n’y arriverons jamais tant que nous ne nous débarrasserons pas de ce conditionnement qui nous fait croire que le passé qui est derrière nous était plus agréable et le futur qui doit encore venir promet davantage. Par comparaison, le présent que nous ne pouvons embellir apparaît terne, décevant et exigeant. Nous remplissons le moment présent d’occupations et de distractions, sans nous rendre compte, en apparence, que la raison pour laquelle le futur ne se présente jamais comme nous l’attendions est que tandis qu’il devient le présent, il passe nécessairement par ce portail de négativité. Et alors la roue tourne en grinçant. Le passé étant « passé » et le futur devant encore arriver, le moment présent est le seul temps qui nous reste et qui contient toutes les opportunités existantes pour nous. L’attention seule donnera du « sens » au moment présent, parce que le sens est conféré par la conscience et l’attention donnera du « sens » au moment présent quelque soit son contenu. Sans conscience, notre vie est une succession d’expériences désordonnées, certaines agréables, d’autres pas, qui s’accrochent à nous telles le chewing gum collé à la chaussure, le long d’un parcours sinueux et insensé entre le berceau et la tombe.
Toute compétence à laquelle on porte attention s’améliorera par la pratique, mais tout d’abord il s’agit de s’engager consciemment dans l’activité ! Par conséquent :

* Identifiez vos objectifs en début de journée, prenez l’engagement de les réaliser et rendez-vous compte, à de fréquents intervalles durant le cours de la journée, où vous en êtes en ce qui les concerne. Si vous reconnaissez vous en être écarté, alors consacrez-vous de nouveau. Ranger quelque chose en même temps – votre bureau, votre chambre, vous-même -  ou accomplir une tâche, si minime soit-elle, que vous aviez remis à plus tard, tout cela vous soutiendra tandis qu’est généré le genre d’énergie approprié.
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Vie Quotidienne: Dix Commandements_2

Ayez votre intention toujours devant vous – fixez-vous des buts pour la journée et, à intervalles réguliers durant la journée,  réalignez-vous avec eux et confirmez votre intention.

En se fixant et en accomplissant des buts, la personnalité se prépare à agir en tant qu’agent de la volonté spirituelle et à être une force créatrice dans le monde de la manifestation. Accomplir des buts n’est pas le résultat d’un «heureux» accident ; C’est le produit de la discipline et de l’application. Au début, n’importe quel but ou cible fera l’affaire s’il s’agit d’entraîner le mental, les émotions et le véhicule physique pour qu’ils coopèrent l’un avec l’autre et assurent ainsi l’accomplissement effectif. Les buts fixés et récompensés par la société seront en cela tout à fait adéquats.

Cependant apparaît un stade dans le développement où la qualité des buts  eux-mêmes compte. C’est alors que se produisent rébellion et isolement alors qu’émerge une conscience spirituelle qui crée un ensemble de valeurs et priorités différentes. Tout individu qui commence à répondre aux alternatives ne porte plus le même intérêt ni la même foi dans les buts que défend le conditionnement, et il peut ne plus supporter de leur consacrer du temps, et il sentira en lui une résistance à leur accorder son énergie.

De façon générale, la rébellion n’est pas traitée avec intelligence. On la considère comme une offense punissable et l’on ne cherchera pas à reconnaître les signes aptes à fournir une compréhension. Ceci est aussi vrai de la situation où nous nous condamnons nous-mêmes au regard de ce que nous n’avons pas réalisé que de celle où le châtiment provient d’une source extérieure.

Comme le dit KH dans sa réponse à GH, réponse publiée ce mois-ci, « L’esprit a toujours mis à l’épreuve la forme pour qu’elle produise le meilleur dont elle est capable ». Au moyen des buts fixés par nos facultés mentales , nous invitons au sein de la vie de notre personnalité les challenges de l’esprit.

Le conditionnement peut maintenir une personne sous l’emprise de valeurs qui ne permettront pas de tirer le plus haut profit de l’opportunité que représente toute une vie. Une grande partie du travail qu’entreprend la fondation DK par rapport à ses clients implique d’encourager les gens à découvrir quelle véritable relation ils ont avec les buts qu’ils se sont engagés –disent-ils – à poursuivre. Souvent ces buts manquent d’authenticité et, du point de vue du développement d’un individu, sont sans valeur.

Ceux qui se sont engagés dans la voie de la spiritualité sont tout autant enclins à adopter des buts inauthentiques que ceux pour qui ce n’est pas le cas. Un manque de compréhension fondamental du processus propre à la spiritualité elle-même, et un besoin de perspective concernant le véritable niveau de développement peuvent, et c’est souvent le cas, résulter  en des buts tout à fait inappropriés.

Quels sont les buts appropriés pour les personnes spirituellement éveillées ? Les buts appropriés sont ceux qui rendent justice aux nécessités de développement de toute une vie. La vie qui informe la personnalité, l’ange solaire, construit le plan pour une incarnation autour d’une intention par laquelle d'une part elle engage la conscience dans une voie nouvelle et d'autre part et en même temps, elle équilibre les tendances propres à cette conscience. Cette intention et la nature de la nouvelle direction qui sera prise sont discernables dans le diagramme natal. Mais il n’est pas nécessaire de dépendre d’une interprétation astrologique : nous pouvons apprendre à entendre et comprendre la tranquille voix de l’âme qui parle à travers les événements et expériences de notre vie. Dans la pratique, toutefois, les suggestions de l’âme sont bien vite étouffées par la voix du conditionnement, lequel nous fait craindre et condamner tout développement imprévu et malvenu et fait que nous nous accrochons au confort que représentent les buts acceptés par la société.

Même dans le cas où c’est la voie de l’astrologie que nous prenons, cela ne signifie pas que toute décision unique doive être vérifiée par rapport à un  diagramme. Nombreuses sont les voies qui conduisent au même endroit. Sur le point de prendre une décision, nous devons développer l’habitude de nous demander si la décision est alignée sur l’intention et si elle nous fera avancer dans la juste direction. Ceci est aussi important dans les petites choses que dans les grandes, parce que les buts à long terme seront soit servis soit frustrés par la qualité de nos buts immédiats. Si nous ne savons pas où nous conduisons notre vie, quels sont alors les termes de références que nous utilisons ? Est-ce que nous nous assignons des buts conventionnels ou bien essayons-nous de coopérer avec l’intention qui fonde notre vie ? Que décidons-nous si les deux sont incompatibles ? Les choix que nous faisons détermineront la vitesse avec laquelle nous avancerons sur le sentier de l’évolution.

Devenir une personne meilleure n’est pas adéquat comme but parce que cela manque de précision,  mais on peut espérer qu’une telle aspiration trouvera sa réalisation comme résultat de l’accomplissement de buts plus spécifiques qui soient compatibles avec le dessein de notre vie.

Faire le choix de buts est l’un des aspects  d’une vie portée par une intention. L’autre est la discipline de soi  afin d’accomplir les choses en alignement avec l’intention. Très probablement, nous essayerons d’éviter les étapes dans notre formation que nous trouvons ennuyeuses ou éprouvantes, mais des disciplines fondamentales telles que faire le ménage, ne pas rester à la traîne dans notre correspondance, maîtriser nos humeurs et notre irritabilité et faire preuve d’écoute en ce qui concerne autrui, tout cela constitue des nécessités préalables. Toute zone « brûlante » représente un point faible dans la structure et pourra à tout moment faire s’écrouler le reste. Toutes nos fanfaronnades comme quoi nous nous en fichons, nous ne voyons même pas le désordre chez nous et prenons plaisir au « chaos créatif », c’est tout simplement s’illusionner. L’extérieur reflète l’intérieur et une personne qui vit dans le chaos est dans un état de chaos intérieur et cela est source de souffrance même si ça n’a pas encore été reconnu. L’arrogance et la méchanceté envers autrui ne peuvent jamais être justifiées et sont totalement inacceptables lorsqu’elles sont dirigées par ceux qui ont des  aspirations spirituelles vers des personnes qui n’en ont pas.

Ne pas aimer quelque chose est différent de ne pas voir la valeur qui la sous-tend. La personne qui veut avancer doit être capable de faire cette distinction et  permettre à son sens de ce qui compte de l’emporter sur son aversion. En soi, ceci constitue une forme de libération que quiconque ayant déjà vécu dans le chaos ne sous-estimera jamais. La rébellion causée par le fait de ne pas aimer quelque chose est irritabilité ; la rébellion provoquée par le fait de sincèrement ne pas apercevoir la valeur de quelque chose, n’appartient pas au même niveau. Pouvez-vous faire cette distinction entre les deux dans le contexte de votre propre vie ?

Il existe trois règles d’or en relation avec l’étape où l’on se fixe un but effectif :

1. Ne commencez même pas à essayer de vous engager dans le but de changer votre vie tant que vous ne vous êtes pas imposé l’ordre physique dans votre environnement domestique et de travail, et tant que,  c’est un  strict minimum, vous ne souscrivez pas au concept du respect d’autrui. Sans ces fondamentaux mis en place, vous gaspillerez tout simplement votre temps et entamerez la foi que vous avez en votre capacité à changer votre vie.

2. Ne vous engagez pas par rapport à quelque chose en quoi vous ne croyez pas. Vous êtes peut-être dans des situations – elles sont nombreuses – auxquelles vous considérez devoir vous conformer. Ceci signifie simplement que les choses dans lesquelles vous pourriez vous engager restent à être découvertes. Se conformer à quelque chose ne peut être un substitut à un engagement.

3. Ne vous engagez pas dans quelque chose dont vous n’êtes pas certain. L’ambivalence sabotera l’effort tout autant qu’un doute catégorique, et  le fera d’une façon encore plus subtile. Donnez-vous davantage de temps et explorez plus avant le sujet avant de vous engager, afin de ne pas avoir à vous battre avec un esprit divisé, ceci ajouté à un soi physique et émotionnel intransigeant.

Les aspects physiques et émotionnels du soi ont chacun leur propre capacité à réagir à quoi que ce soit qui est imposé depuis le niveau mental, et la manifesteront, habituellement sans enthousiasme, une fois que le côté nouveau des choses s’est estompé. Sachez que c’est inévitable et préparez-vous en devenant capable de vous rappeler pour quelles raisons vous avez décidé de vous engager par rapport à ce but particulier. Si nous ne pouvons nous rappeler ces raisons ou si nous sommes ambivalents quant à la valeur de ce but, alors nous l’abandonnerons très certainement.

Et peut-être que nous devons tous faire l’expérience d’abandonner certains buts afin de réaliser à quel point ils sont importants pour nous. Ils donnent une direction à notre vie. Les humains qui ont dépassé le stade d’existence où il s’agit d’abord de subsister et qui n’ont pas de but, ceux-là s’agitent autour du vide. Une vie sans but est source de souffrance profonde quand la conscience humaine répond de plus en plus au niveau mental. Pourtant, nous autres occidentaux vivons dans un monde où nos sociétés et religions organisées sont de moins en moins capables d’offrir aux individus conscients d’eux-mêmes les buts en lesquels ils puissent croire. Ceci étant, nous devons les établir par nous-mêmes et  trouver dans nos propres ressources intérieures la motivation pour continuer d’avancer. Vivre en accord avec l’intention est l’un des plus grands dons  que nous puissions nous donner. C’est un don de l’esprit.

Avoir nos propres buts ne signifie pas que nous ne puissions plus être flexibles ni  répondre à autrui, et aucune personne spirituellement éveillée ne peut se permettre d’établir des buts qui soient séparatistes au niveau de l’intention, mais avoir une intention claire nous permet de savoir où  nous pouvons et ne pouvons pas transiger, ce que nous pouvons et ne pouvons pas sacrifier ; cela nous permet de savoir comment fixer des limites sans lesquelles nous tournerons en rond, tels un bateau dont le gouvernail est cassé. C’est dans cette position que se trouvent d’innombrables personnes qui essayent de « devenir meilleures » et qui, ayant découvert que le problème provient de l’égotisme, ne sont pas sûres de la meilleure façon de penser positivement  en ce qui concerne soit leur propre personne soit le problème de l’affirmation de soi. En conséquence, leur vie est simplement une série de réactions aux exigences externes faites par d’autres gens, acceptées sans discrimination et les amenant à prendre des positions contradictoires. Les personnes placées dans une telle situation sont presque toujours dans la confusion, le désappointement et une colère profonde.

Il ne nous appartient pas de placer sur autrui la responsabilité de la direction de notre vie. Nous sommes volontiers d’accord avec une telle déclaration lorsqu’elle est faite, mais souvent nous ne reconnaissons pas ce qui se passe dans notre vie quotidienne lorsque nous permettons à d’autres de réquisitionner notre temps et notre énergie, nous entraînant à faire des choses en lesquelles nous ne croyons pas et dans lesquelles nous ne devrions pas être engagés. Il y aura toujours des « distractions » pour éroder l’intention et elles n’apparaîtront pas toujours comme les Sept Péchés Capitaux. Méfiez-vous de ceux qui vous tirent par la manche en vous demandant de vous engager là où votre aide n’est pas vraiment nécessaire.

« Problème partagé, problème diminué » chante le proverbe. Le discernement montre qu’un problème partagé avec d’autres peut s’avérer être un drame en train de se produire. Méfiez-vous de la sentimentalité qui afflige les personnes dont l’esprit est tourné vers la spiritualité, sentimentalité qui nous fait voir les choses autrement qu’elles sont.

* Mettez tout d’abord de l’ordre sur le plan physique. Puis inscrivez cette instruction : Ayez toujours votre intention devant vous. Placez cette instruction dans un endroit où elle puisse produire un impact sur vous lorsque vous êtes conscient et vous vous sentez « bien dans votre peau ». Souvenez-vous que vivre en accord avec l’intention est l’un des plus grands dons que l’on puisse offrir au soi.

Suzanne Rough

Août 2005 
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Vie Quotidienne: Dix Commandements_3

Gardez votre environnement propre et soigné

La dernière fois que je soumis un manuscrit à un éditeur, il me fut retourné avec une note où l’éditrice racontait comment elle avait eu du mal à se faire à ce qu’elle désignait comme ma tendance à « passer sans ménagement  du sublime au ridicule », de la description du fonctionnement du système solaire  à des observations faites concernant l’importance de l’ordre chez soi, d’intuitions à propos de l’âme à des observations au sujet des pieds. Elle déclara – et nous devons supposer que le grand nombre de points d’exclamations indiquait la mesure de son exaspération – «  Vous semblez de temps en temps péter les plombs ».

Suite à cette lecture, nous décidâmes que désormais nous allions publier par nous-mêmes toute la matière produite par la fondation DK. Si une remarque était à faire, ce n’était pas celle déclarant que je « pétais les plombs », mais qu’une éditrice appartenant à l’une des maisons les plus prestigieuses n’avait pas encore compris.

Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut : l’état dans lequel se trouve l’environnement domestique va déterminer la nature de ce que nous attirons - dans les mondes qui nous entourent – au sein de notre propre espace ; La relation de la personnalité avec l’âme se reflète dans la condition des pieds. La liste des correspondances est illimitée.

L’incident avec l’éditrice se produisit à la fin des années 1990, quand les livres sur la spiritualité portaient de luxueuses couvertures avec un contenu tout aussi luxueux écrit pour des gens qui voulaient une spiritualité « grand public » leur assurant que la seule chose qu’ils avaient à faire était de penser positivement pour transformer leur vie.

Il y a, bien entendu, une vérité dans ceci – une grande vérité – la pensée positive forme la base d’une vie chargée de sens, mais l’accent était placé au mauvais endroit : En fait, ce n’était pas la pensée positive qui était accentuée, mais le manque de sacrifice que cela implique et l’illusion de la facilité avec laquelle on y arrive.

Les livres luxueux n’abordent pas le problème de la raison (si simple à établir) qui fait que nous ne pensons pas positivement et  que nous ne sommes ni heureux ni épanouis. La raison est que pour penser positivement, nous devons tout d’abord abandonner certaines choses. Nous devons cesser d’encourager et de donner libre cours à certaines parties de nous-mêmes qui s’opposent à tout effort de maintenir une pensée positive suffisamment longtemps pour que celle-ci soit formatrice de réalité. De tels efforts constituent la spiritualité. La spiritualité est un voyage à travers le labyrinthe de notre psyché jusqu’à un endroit moins encombré. Durant ce voyage, nous avons besoin de toute l’aide que peut nous procurer l’environnement que nous créons autour de nous. Dans un espace de vie encombré, désordonné, nous donnons davantage de pouvoir aux tendances négatives et perturbatrices présentes dans notre caractère. Mais abandonner certaines choses, même le chaos et des habitudes destructrices, n’a pas la faveur des gens qui ont soif de possessions et de telles idées n’entrent pas dans des livres luxueux.

Un éducateur - toutes disciplines spirituelles confondues -  qui vit dans le désordre, n’est pas encore prêt à enseigner. Nul besoin d’une compétence particulière pour énoncer une telle vérité. Une étudiante en yoga qui apprend à positionner son corps de façon à attirer des énergies supérieures et qui cependant ne voit pas comment les objets situés dans son espace de vie forment des positions entre eux et attirent leur propre genre d’énergie, cette étudiante a encore beaucoup à apprendre. Le prana nous donne de l’énergie, nous fait sentir les choses positivement et détermine notre relation avec nos principes supérieurs.
Des pieds gênés dans leurs mouvements, cela signifie un obstacle au libre afflux pranique dans le corps, rendant difficile la connexion à des principes supérieurs.

La spiritualité des Poissons est basée sur la dualité supérieur/ inférieur – le ciel et la terre, le spirituel et le physique, les saints et les pêcheurs -  et sur le besoin de transcender l’inférieur. C’est une forme de religion utile à ceux qui, pour des raisons à la fois karmiques et historiques exercent peu de contrôle sur leur environnement physique, étant une minorité persécutée et opprimée au milieu de leurs terres ou parmi la majorité matérialiste. Le Christ est né dans un pays occupé. Le christianisme aide à lever les yeux au-dessus du plan matériel avec toutes ses restrictions et ses souffrances, et ce faisant, il a créé deux mondes distincts et séparés : le monde matériel et le monde spirituel, ce monde-ci et le suivant.

 Selon la spiritualité du Verseau, il n’y a pas simplement deux mondes, pas plus que la simple division entre « nous et eux » nous réconcilie avec toute la diversité humaine. Il existe de nombreux mondes de densités différentes et qui s’interpénètrent ; Et l’on a en incarnation des gens à de nombreux stades de développement  et à des degrés de sensibilité variables à l’égard de mondes différents. Les mondes les plus élevés accessibles à l’homme sont atteints lorsque les centres de la tête sont ouverts. La spiritualité aquarienne crée une échelle qui permet  un tel accès. Cette échelle, c’est le système des chakras, lequel est fermement ancré sur le plan matériel, les échelons inférieurs correspondant aux centres sacrés et au contrôle et à l’organisation de l’énergie physique. Ceci comprend la régulation de notre énergie physique et l’organisation de notre environnement physique.

Lorsque le Nouvel Age était en plein épanouissement mystique au milieu des années 1980, j’avais une très chère amie , fortement portée sur le violet point de vue vestimentaire, et qui affichait fièrement sur la porte, côté intérieur, de son appartement : Une maison rangée est une vie inutile. Elle voulait y croire parce que, comme de nombreuses personnes, elle considérait l’aspect Vierge de sa propre nature comme spirituellement pas branché. Mais la vie de bohême n’est pas la spiritualité. La vie de bohême peut nous libérer de l’emprise des structures et formes pensées conventionnelles, mais elle est une réaction et non une direction. Toute réaction contre le matérialisme ne constitue pas en soi de la spiritualité, bien qu’elle puisse en être le prélude.

Vers la même époque, j’avais une autre amie qui participa à un atelier à Londres, atelier consacré à la transformation et qui dura deux jours entiers, et dont elle revint, nous assura-t-elle, complètement transformée. Pendant plusieurs mois, elle semblait très différente, positive, joyeuse et remplie d’assurance, bien que cette positivité laissait transparaître un soupçon d’hystérie. Un jour où j’étais sur le point de quitter son appartement, elle me demanda si je voulais voir son chat, lequel dormait probablement dans la chambre à coucher. J’ouvris la porte de la chambre et me retrouvai devant une scène de chaos total, chaos que dissimulait la porte close : habits sales, tasses, assiettes, magazines et fleurs flétries, la plupart de ces choses se trouvaient par terre. Le chat s’était judicieusement réfugié sur le lit, tel un naufragé sur un radeau de sauvetage. J’eus alors le pressentiment de ce qui allait arriver. Plus tard cette année là, mon amie fit une dépression et fut hospitalisée.

Bien sûr que nous voulons faire des bonds vers les échelons supérieurs, mais sauter sur une échelle est un art que peu de personnes –excepté dans un cirque, sauront acquérir. La plupart feront une chute et se retrouveront décomposés et découragés, sous l’échelle qui leur est tombée dessus.

La réponse est qu’il faut commencer sur les échelons en bas et s’efforcer vers le haut. Jusqu’à ce que nous puissions garder notre espace de vie propre et rangé, nous ne serons pas prêts à avancer parce que nous n’avons pas encore acquis la maîtrise de notre être physique. Ce n’est pas compliqué, pas le moins du monde, c’est d’une telle évidence que ça en est inconfortable, raison qui explique pourquoi les livres luxueux sur la spiritualité ne suivent pas cette voie. C’est trop ordinaire, pas suffisamment tonique. Du point de vue de celui qui écrit sur des questions d’ordre spirituel, Il est plus facile de faire passer des lois sur la diffamation et l’obscénité que de faire passer des lois non écrites concernant le fait de « se sentir bien ». la Fondation DK ne cherche pas à vendre ses idées, par conséquent il n’est pas nécessaire d’être sympa.

Notre environnement physique est un miroir et ceci est aussi vrai de notre environnement personnel qu’il l’est de notre planète, cet environnement que l’humanité partage collectivement. Considérez l’état de notre planète et ensuite ce qu’il en ressort de l’état de la psyché collective.

Malheureusement, nous ne pouvons pas nettoyer les océans aussi facilement que nous pouvons mettre de l’ordre dans notre espace de vie, alors commençons ici et faisons en sorte que l’ordre que nous créons à travers notre intention touche l’être et nous rende plus fort et plus utile.

Pensez à ceci en rapport avec Noël et le Nouvel An. Si nous voulons nous détacher des schémas négatifs reliés à cette période de l’année, alors nous ne sortirons pas les anciennes décorations qui sont emplies de souvenirs. Nous éviterons la sensiblerie musicale attachée à ces Fêtes et qui évoque tout une myriade de Noëls dérisoires et les aspirations de générations à présent disparues. Nous éviterons également de manger trop, boire trop, et de passer du temps les yeux rivés au poste de télé, et de laisser traîner partout emballages cadeaux, boîtes ouvertes et vaisselle sale, tous synonymes de chaos.

Si intentionnellement nous créons un environnement calme, alors nous nous donnons davantage de chances de demeurer calmes. Ce n’est pas un mystère ;
En fait, dans l’Ere du Verseau, ce devrait être une simple question de bon sens.

Puisse votre Noël être paisible !
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Principe_3


Vie Quotidienne: Dix Commandements_4

Dispersez les émotions négatives – c’est une question d’hygiène psychique – comme lorsque vous vous lavez les mains après être entré en contact avec quelque chose de sale.

Indépendamment des croyances et cultures et du problème de l’accès à l’eau, on ne peut accepter l’idée de vivre la routine quotidienne – quelle que soit la nature de celle-ci – en étant crasseux, les vêtements souillés d’aliments et d’excréments. Une telle négligence personnelle nous place au-dessous du niveau universellement reconnu de la dignité humaine. De nombreuses personnes ont un travail ou un passe-temps qui font qu’elles se salissent, mais elles remédieront à cette situation à la première occasion. Généralement, nous trouvons peu confortable et déagréable d’être sale physiquement, et, depuis l’âge de la petite enfance, nous reconnaissons les changements effectués dans notre être psychologique du fait de nous être nettoyés. Des prisonniers maintenus dans des conditions où ils ne peuvent se garder propres voient leur volonté brisée, et l’on considère comme cruel  de permettre aux enfants de devenir sales. Les adultes qui  se permettent de tomber dans un état de négligence physique sont perçus comme mentalement malades ou comme des éléments subversifs dans la société.

Cependant, lorsqu’il s’agit de la saleté astrale, nous vivons dans un état de dégradation parce que nous sommes conditionnés à croire que nous sommes impuissants à nous nettoyer parce que nous n’avons aucun contrôle sur nos réactions émotionnelles. Une conduite à suivre existe qui consiste à éviter les états négatifs grâce à l’encouragement en direction d’attitudes positives, et assurément, c’est une partie vitalement importante de l’hygiène astrale ; Mais alors même que nous prendrions grand soin d’éviter de marcher sous les rebords où sont perchés les pigeons, nous pourrions toujours être la cible d’un oiseau passant au-dessus de notre tête, et il y aurait des chances que l’oiseau soit sorti d’une cage nous appartenant.

Cet article ne concerne pas les émotions négatives en elles-mêmes, mais l’opportunité que nous avons de mettre un terme à leur hégémonie en nous mettant au travail pour les disperser. Plus fréquemment et plus délibérément nous mettrons en question la présence d’émotions négatives, plus efficaces deviendront les efforts fournis : La saleté, nous le savons, ne colle pas sur une surface lisse et lustrée. C’est la passivité qui permet à un état négatif de s’installer.

L’émotion négative est une réaction qui oppose le soi à ce qui est "autre", cet "autre" prenant la forme de personnes, de choses et de situations. Elle renforce l'état de séparation qui est la configuration par défaut propre à la personnalité. Il existe toujours un coin dans la personnalité qui entretient la barrière entre soi et autrui créée par une émotion négative, que ce soit la colère, la haine, la crainte, le ressentiment, l'envie ou le dépit.

Nous générons nos propres émotions négatives et nous pouvons capter l'énergie générée dans un état émotif par une autre personne, mais la distinction entre les deux peut s'avérer difficile lorsque l'énergie négative d'une autre personne évoque une réponse de même qualité à l'intérieur de nous-mêmes. Ce qui se ressemble s'assemble sur le plan astral.
Simplement parce que nous ne voyons pas un état émotif de la même façon que nous apercevons l'excrément de l'oiseau, nous ne sommes jamais conscients de sa présence, bien que des gens prétendent en être capables, dans le seul but d'éviter à devoir reconnaître qu'il leur appartient et que c'est à eux de s'en occuper. La présence d'une émotion négative, que ce soit nous-mêmes qui l'avons générée ou que nous l'ayons captée, nous met mal à l'aise et nous détourne de ce qui nous entoure; Et si nous voulons bien regarder, nous sommes d'habitude en mesure d'identifier la qualité de l'émotion que nous accueillons. Ordinairement, on identifiera la cause comme provenant d'une autre personne ou d'une situation créée par autrui, et là commence la renonciation à toute responsabilité envers soi-même.

Le pigeon perché sur le rebord est lui aussi "autre", mais si un oiseau "se déleste" sur nous, nous prenons les mesures pour nous nettoyer parce que les crottes de pigeon n'ajoutent rien au soi. En réalité, nous considérons qu'elles nous diminuent.

L'émotion négative, toutefois, stimule et satisfait le soi séparé. Nous trouvons légitime de l'abriter et de prendre autrui pour cible avec notre énergie toxique; Et alors même que la présence de celle-ci est plutôt inconfortable, nous l'acceptons et la nourrissons.

Nous n'obtiendrons jamais aucun contrôle sur nos émotions négatives, quelles qu'elles soient , tant que nous les percevrons comme nécessaires, profitant de leur présence et trouvant légitime de leur donner libre cours. Admettons-le! Et cependant, pour la personne qui s'efforce de progresser en conscience loin de toute séparation, les émotions négatives sont bien plus corrosives que la crotte de pigeon. En acceptant cela, nous essaierons de réduire la quantité de temps passée à subir un état négatif.

Si nous nous regardons honnêtement et nous nous observons en relation avec nos émotions négatives, nous reconnaîtrons le caractère habituel de telles réactions. Bien entendu: Elles proviennent de modèles contenus dans notre propre psyché, et aussi longtemps que ces modèles resteront intacts et alimentés par des opportunités, ils ne cesseront de pondre les mêmes choses anciennes. Affaiblir ces modèles constitue un lent travail.

Les émotions négatives, en particulier la colère, le ressentiment et la haine peuvent signifier qu'un travail est à faire: elles nous signalent le fait que nous avons besoin d'apporter des changements soit dans une situation spécifique soit notre approche de la vie. Plus vite nous reconnaîtrons ceci et nous en occuperons délibérément, moins nous aurons à consacrer de temps et d'énergie à recevoir de tels messages du plan émotionnel.

L'on trouve la clé pour réduire l'émotion négative lorsque l'on dispose d'un pouvoir sur elle. Si nous nous sentons le pouvoir de changer les choses dans notre vie et sommes conscients de ce qui mérite notre attention, nous n'aurons nul besoin de chercher des justifications en provenance du niveau émotionnel sous la forme d'expériences négatives. La passivité et l'inertie créent les conditions idéales permettant à la négativité de s'installer.

Par conséquent, traiter l'émotion négative doit faire partie d'une stratégie plus large qui prendra du temps pour se mettre en place et du temps pour produire des résultats, quel que soit le long terme que doive adopter cette stratégie. Ceci ne nous laisse pas impuissant à court terme. Nous pouvons faire face et viser à bannir chaque manifestation d'énergie négative quand elle apparaît, faisant au mieux avec les circonstances dans lesquelles elle a surgi, ceci afin de diminuer la quantité de temps où elle nous emprisonne. Ainsi sera réduite la quantité de temps pendant laquelle nous-mêmes sommes dans une condition telle que nous générons de l'énergie toxique, situation par laquelle se sentiront concernés tous ceux conscients de l'interconnexion entre toutes choses et qui ont un sens des responsabilités.

Faire preuve de réalisme quant à l'étendue de la tâche qui nous confronte est essentiel. Nous ne nous lavons pas les mains en pensant que nous n'aurons plus à le refaire. Tandis que nous les lavons, nous savons que nous le ferons encore et encore, et nous l'acceptons: la répétition n'a rien à voir avec les émotions. Et il doit en être ainsi lorsque nous bannissons les émotions négatives.

L'un des problèmes vécus par les disciples dont le corps émotionnel est devenu suffisamment affiné pour recevoir les énergies supérieures, est qu'ils croient fréquemment, surtout après une expérience particulièrement significative ou du temps passé en présence d'un instructeur, qu'ils se sont élevés au-dessus des "bas niveaux" et sont seulement remplis, à présent, d'amour et de lumière. Lorsque de puissantes émotions négatives refont surface, comme elles le feront sûrement, ils ont l'impression d'avoir échoué et passent par le découragement, réagissant souvent par l'abandon de tous les efforts fournis. Dans de tels cas, les vrais problèmes ne résident pas du tout au niveau des émotions négatives, mais à celui de l'orgueil spirituel et d'attentes inappropriées.

La plupart du temps, nous emportons dans la tombe les modèles qui génèrent des émotions négatives parce que leur dissipation n'est pas quelque chose que nous accomplirons dans les circonstances de la vie quotidienne où la conscience est constamment celle de la personnalité. Mais ces modèles ne doivent pas nécessairement toujours nous dominer et façonner notre vie. Limiter les dégâts en réduisant le temps passé dans un état négatif est quelque chose vers quoi nous pouvons tendre utilement. Ceci libérera de l'énergie qui sera ensuite utilisée constructivement. Limiter les dégâts implique le contrôle de soi, mais pas le refoulement: Même s'il n'y a pas expression vers l'extérieur, une pleine conscience et une observation étroite de cet état intérieur font partie de la discipline. Une action appropriée suivra.

Une action appropriée impliquera toujours:

* Minimiser la quantité de temps passée dans cet état en retirant l'énergie du plexus solaire. Ceci peut s'effectuer grâce à une activité mentale ou physique, l'exercice physique étant le plus efficace dans l'immédiat. Il n'est pas facile de focaliser le mental lorsque les émotions font rage, bien que réciter des mantras devrait être possible, mais les exercices d'ordre mental peuvent être utilisés plus tard, comme indiqué ci-dessous, pour nettoyer le corps émotionnel.
* Eviter de nourrir cet état émotionnel par de l'auto-justification, que ce soit par un dialogue intérieur ou en parlant avec autrui dans l'intention de prouver qu'on a raison. Accord et sympathie sont de traîtres amis parce qu'ils nous conduisent encore plus profondément dans le bourbier astral.

* Eviter l'identification: Il se peut que nous fassions l'expérience d'un état négatif mais nous ne sommes pas un avec cet état négatif et pouvons nous observer nous-mêmes prisonniers de cet état, dans le rôle de spectateurs.
* Eviter des agents filtrants tels que boissons ou drogues de toutes sortes, y compris les sédatifs parce qu'ils détruisent l'occasion de traiter la situation consciemment. Ceci, après tout, constitue la spiritualité: il s'agit de la réalité de la transformation. La spiritualité est un voyage vers l'affinement énergétique, pas une destination.
* Eviter de prendre des décisions ou essayer même de régler la situation qui en est la cause, alors qu'on se trouve dans l'état négatif. Explorer les raisons émotionnelles plus tard.

Les exercices indiqués ci-dessous sont recommandés pour nettoyer le corps émotionnel des déchets que constituent les états émotionnels.

Rituel de purification – attribué à Mikhail Ivanov

A faire quotidiennement.

Boire un verre d'eau en état de conscience, disant tout d'abord:

"Je te salue, bonne et pure eau vivante, fidèle serviteur de Dieu. Instille en moi la pureté."

Cette affirmation peut également être répétée avec succès en prenant sa douche. L'eau glacée qui stimule la circulation est recommandée pour chasser les pensées négatives  ou obsessionnelles pressantes. C'est également bon pour la peau, particulièrement lorsque existent des conditions où la peau a tendance à sécher ou à se crevasser. Souvenez-vous que la saleté n'adhère pas sur les surfaces lisses.*

Exercice de nettoyage – attribué à Reshad Feild

A faire à la fin de chaque journée et surtout une journée chargée de chocs et autres émotions intenses.

Couché sur le dos, visualisez un film d'eau – pareil à un drap que l'on peut tirer vers soi depuis les pieds pour recouvrir tout le corps. Passez en revue les événements de la journée, depuis le moment du réveil et, en même temps, remontez le drap d'eau. L'objectif est d'amener le drap jusqu'au sommet de la tête tandis que le processus de récapitulation aboutit au moment présent. Il est vraisemblable que vous vous endormirez, mais persistez avec cet objectif à l'esprit.

*De toutes les choses impopulaires que j'ai dites dans ma carrière, aucune ne fut aussi impopulaire que celle où j'insiste délibérément sur l'importance des douches froides quand il s'agit de traiter les émotions négatives. Mes amis, quelle valeur a vraiment votre spiritualité pour vous-mêmes si vous ne pouvez supporter quelques moments d'inconfort physique en échange d'une libération d'émotions toxiques? Souvenez-vous que pour une personne qui tente de se libérer de toute séparation, les émotions négatives ont aussi peu d'utilité que la merde de pigeon et sont bien plus corrosives. Faites-le, tout simplement!
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Principe_4


Vie Quotidienne: Dix Commandements_5

Soyez honnête en action et sincère en paroles – évitez l'exagération et les compromis avec la vérité pour les besoins d'une bonne ligne de conduite.

La mesure de notre degré d'honnêteté dans nos relations avec nous-mêmes et le reste du monde est la mesure de l'acceptation de soi.

Quand nous mentons, nous dissimulons une partie de nous-mêmes. Pourquoi devons-nous nous conduire ainsi? C'est ce que toute personne spirituellement consciente se doit de découvrir. Il nous faut aussi découvrir les différentes façons de mentir parce que beaucoup de mensonges ont lieu pour une grande part inconsciemment. Mais traitons les choses une à la fois.

Le mensonge intentionnel est celui qui veut créer un certain genre d'impression sur le destinataire. La raison de la tromperie n'est pas la même chose que la raison qui fait que nous mentons. La raison du mensonge se rapporte aux détails de la situation; La raison qui fait que nous mentons provient de ce que nous sommes peu disposés à révéler une certaine partie de nous-mêmes dont nous sommes que trop conscients – sinon nous n'essayerions pas de la masquer par un mensonge.

Qu'il soit écrit sur un formulaire, prononcé lors d'une interview ou dit lors d'une conversation fortuite, le mensonge intentionnel indique que nous-mêmes, ce que nous avons à apporter à la situation, ce que nous avons l'intention de faire ou ce que nous avons fait, n'est pas suffisamment bon. Et c'est ce qui devrait concerner toute personne spirituellement éveillée parce que c'est à ce défaut perçu qu'elle devrait porter toute son attention. Pourquoi n'est-ce pas assez bon? Comment faire pour que ce soit assez bon? La personne spirituellement éveillée sait – ou doit apprendre – que le temps dont elle dispose en incarnation est précisément là pour s'occuper de telles choses, et non pour tricher avec elle-même en trichant avec autrui. Comprendre le besoin de la tromperie est bien plus utile que simplement se sentir coupable parce que nous avons dit ou fait quelque chose de malhonnête.

C'est sûr, un mensonge met en mouvement sa propre suite de conséquences et nous devrions en être conscients; Mais le problème immédiat est le déni de soi et les dommages que ceci entraîne. Chaque mensonge est un acte de désaveu et l'effet cumulatif qui en résulte détruit toutes chances pour une personne de parvenir à l'acceptation de soi et à celle venant d'autrui.

Un mensonge intentionnel est une chose dangereuse et devrait être manié avec précaution: Il accentuera toute faiblesse. En tant que personnes travaillant sur le soi, pouvons-nous prendre un tel risque? Nous devrions au moins identifier l'aspect de nous-mêmes auquel nous cédons avant de chercher à tromper.

Chose intéressante, chaque année nous avons affaire avec un nombre considérable de gens qui, en dépit du fait que notre site web donne sans compter, essaient de semer la confusion dans notre organisme afin d'obtenir encore davantage sans rien payer. C'est à eux de savoir quel bien ils escomptent en tirer.

Puis il y a ce qu'on appelle, en Angleterre du moins, les "pieux mensonges". Les pieux mensonges sont ceux qui servent à éviter de mentionner des questions considérées comme socialement embarrassantes ou susceptibles de faire du mal à autrui. Tout à fait malavisé. Nous pouvons dire que nous nous servons des pieux mensonges afin d'épargner autrui, mais ceci n'est qu'un effet, et non la cause fondamentale du mensonge: La cause fondamentale réside dans cette partie de nous-mêmes qui déteste l'inconfort dû au fait de savoir que nous avons blessé, embarrassé ou déçu, peu importe les circonstances. Les aspirants spirituels sont souvent plutôt fiers de cette partie d'eux-mêmes qui témoigne de leur sensibilité, mais quiconque tente de trouver sa propre vérité devrait être attentif à ces pieux mensonges parce qu'ils peuvent s'avérer très pernicieux, procurant, ainsi qu'ils le font, accord et approbation par rapport à ce qu'autrui attend de nous. Si nous voulons simplement une vie tranquille, alors nous serons tout à fait satisfaits de dire oui à ce genre de marché, mais si nous essayons de vivre de façon plus authentique et plus librement, nous aurons besoin de guetter tous les pieux mensonges. Notre acquiescement à l'égard de ceux-ci risque bien d'être plus préjudiciable que le mensonge manifeste utilisé intentionnellement pour manipuler une situation.

Nous ne sommes pas responsables des attentes d'autrui; Eux le sont. Si nous endossons cette responsabilité, nous acquiescons à la tyrannie qu'exercent leurs attentes sur notre vie. Ceux chez qui La Balance exerce une forte influence dans leur thème et au niveau des planètes dans les Maisons 7&8 doivent être particulièrement conscients de la tendance à produire confusion, complication et impuissance dans leur vie par le moyen des pieux mensonges et du moindre effort concernant la vérité. Le Bélier et la Maison 1 ne s'embêtent pas la vie avec des faux-semblants: Ils sont centrés et directs, ce qui explique pourquoi leur énergie est forte et revigorante.

Je ne dis pas qu'il ne faut jamais dire de pieux mensonges dans un geste de bonté envers autrui; Je dis : considérez ce qu'implique de devoir donner à une personne ce qu'elle veut entendre, et cherchez à savoir qui, en réalité, est servi par un tel mensonge, et alors laissez les circonstances décider si c'est justifié ou non.

Un mensonge produit depuis un endroit où l'on est en force et maître de soi est une chose très différente: Alors nous n'appelons pas cela un mensonge mais de la dissimulation consciente. Les vernis professionnels masquent les humeurs et les tendances de la personnalité qui tient ce rôle. Nous l'acceptons et n'aimerions pas qu'il en fût autrement.

Certaines traditions spirituelles encouragent les étudiants à se servir de la dissimulation consciente comme moyen d'ébranler une identification contraignante avec une certaine façon  de présenter le soi, et ils libèrent ainsi les capacités créatrices. L'intention est totalement de caractère manipulatoire, mais elle ne cherche pas à manipuler autrui.

Les instructeurs spirituels sont des dissimulateurs et ils doivent en prendre l'entière responsabilité. Le prix à payer sera élevé si la dissimulation revient à mentir. Comment et pourquoi ils dissimulent, c'est à eux de le savoir et c'est à leurs étudiants de le comprendre finalement comme faisant partie d'un processus de maturation. Au début de son association, l'étudiant n'est pas prêt pour une telle réalisation, et c'est précisément ce manque de préparation qui constitue le terrain où surgit tant de vénération pour les gourous.

Moins faciles à détecter que les mensonges intentionnels, il y a les mensonges que nous nous disons à nous-mêmes continuellement pour nous justifier et expliquer notre attitude. Parfois ces explications sont formulées à autrui, parfois non; Presque toujours, elles serviront à expliquer pourquoi nous n'avons pas fait ou ne ferons pas quelque chose.

Surprenez-vous en train de vous désister par rapport à un accord où vous ne voulez plus être engagé, une tâche que vous n'avez pas terminée, un régime que vous voulez abandonner, un paiement que vous ne voulez pas effectuer, ou la question à laquelle vous ne voulez pas devoir répondre. Vous découvrirez beaucoup sur vous-même et sur le processus qui consiste à se mentir à soi-même.( Autant faire que nos mensonges servent à quelque chose. On en fait tant!)

Nos inventions sont très révélatrices de ce que nous craignons de voir jugé et méprisé par les gens. Ainsi le flemmard parle d'activité débordante, et la personne sans amis des trop nombreux engagements sociaux par trop gênants. La personne qui a peur des défis dira qu'elle s'ennuie ou ne se sent pas concernée par ce à quoi elle est confrontée. Celui qui est sans amour revendiquera un manque d'intérêt pour l'amour, et la personne qui ne veut pas faire d'exercice invoquera des problèmes de santé comme excuse. La personne qui craint d'être banale ou de se révéler sur le plan émotionnel exagérera et essaiera de faire preuve d'humour.

Beaucoup d'humour britannique est fondé sur la création de relations déformées, davantage contrôlées, entre soi et autrui, ou entre soi et les circonstances qui avaient cours. Et au fond,  ceci équivaut à se dérober face à l'impardonnable offense consistant à être ordinaire, avoir des réactions humaines  (certaines de celles-ci étant douloureuses et indignes ) face aux choses que nous vivons. Nous l'appelons ironie bien qu'un autre terme – le disfonctionnement – peut lui être appliqué.

Ce sont là tous les exemples de façons de nous mentir à nous-mêmes. Nous y sommes si accoutumés que nous sommes à peine conscients de ce que nous faisons; Si accoutumés à faire passer cela pour de la vérité que nous sommes tout décontenancés de découvrir qu'en réalité ce n'est que mensonge.

Gurdjieff disait que ce n'est pas ce que nous ne faisons pas qui importe, mais les raisons que nous donnons pour ne pas faire. A travers ces justifications et excuses, formulées ou non, nous créons une réalité à partir d'un tissu de mensonges et nous éloignons toujours plus de la vérité de nous-mêmes. Beaucoup de maladies proviennent de ce processus où l'on a besoin de trouver des excuses.

Nous nous mettons en colère si nous mentons et que quelqu'un découvre notre jeu, comme si l'on venait de nous découvrir la culotte baissée. Les étudiants se sentent embarrassés puis très en colère avec leur instructeur qui conteste leurs explications et excuses même s'ils souffrent l'enfer dans leur aveuglement à peine conscient, et même lorsqu'apparaissent quelques occasions précieuses dans leur vie où leur stratégie est révélée au grand jour ( et cette sorte de mensonge fait toujours partie d'une stratégie). Attraper un mensonge, c'est comme attraper du liseron: il est possible d'arracher la totalité. Si l'opportunité n'est pas saisie, alors l'étudiant devra mentir encore plus fort pour essayer de prouver que l'instructeur avait tort. C'est là la nature du mensonge: il se soutient par encore plus de mensonge.

Nous perdons beaucoup d'étudiants du fait de ce processus, mais La Lettre du Mois pour ce mois-ci concerne quelqu'un qui a tenu bon et a compris le sens de ce processus, si ce n'est tout ce qu'il implique. Son courage est remarquable, tout comme le seront les récompenses.

Etre honnête et direct est une grande liberté. Cela nous libère des complications et malentendus et restaure l'estime de soi. Notre vie nous est rendue pour prendre un nouveau départ. Nous sommes encouragés à dire pourquoi pas à un défi, au lieu de nous replier sur un peux pas. Cela libère bien plus d'énergie que vous ne pouvez l'imaginer. Et la chose intéressante est que, en dépit de toutes nos peurs, les répercussions suite au fait d'être honnête ne sont jamais aussi négatives, avec le temps, que celles résultant d'un mensonge.

Prouvez-le à vous-même. Pourquoi pas?

Tout d'abord, écoutez-vous en train de mentir délibérément et d'invoquer des excuses.

Pourquoi agissez-vous ainsi? Pourquoi essayez-vous de dissimuler? Comprenez ceci en premier lieu avant de vous décider à y mettre un terme.
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Principe_5


Vie Quotidienne: Dix Commandements_6

Montrez de la gratitude envers autrui en toutes occasions

Montrer de la gratitude envers autrui est un acte de grande bonté envers nous-mêmes parce que le pouvoir derrière le mot merci ouvre la porte des opportunités.

Qu'autrui soit une circonstance, un événement, un objet, un animal ou une autre personne, la vérité de notre être se révèle dans la relation que nous avons avec autrui. C'est à cette fin que nous venons en incarnation. Quand nous comprenons ceci, nous devenons capables de gratitude du fond de notre être parce que la gratitude est un aspect de la reconnaissance. Peu importe ce qu'autrui nous fait, nous savons que c'est seulement notre propre réalité qui se retourne vers nous à notre profit. Lorsque nous prenons toute la mesure du processus, nous en bénéficions; Mais jusqu'à ce que ce soit le cas, nous souffrons simplement dans les épreuves et les indignités de la vie.

Les gens qui se sentent diminués s'ils disent merci ou qui considèrent ceci comme une obligation agaçante sont encore dans le stade de souffrance, piqués au vif qu'ils sont par un processus qu'ils ne comprennent pas encore et essayant de protéger leur misérable égo en refusant d'exprimer leur gratitude à autrui. L'incapacité à témoigner de la gratitude est très révélateur du véritable niveau de développement. La seule chose qui soit trop importante pour témoigner de la gratitude (ou pour présenter des excuses) est l'égo. Une personne qui ne sait pas dire merci ni s'excuser doit encore apprendre les choses qui importent. Les choses qui importent concernent la relation pleine de gratitude et de respect qu'on établit avec tout ce qui est autre et qui sert nos besoins pour pouvoir nous développer tout autant que nous servons ceux d'autrui. Nous sommes tous engagés dans ce processus.

Tous les mois, nous recevons des centaines de messages à la Fondation DK. La plupart émanent de personnes demandant conseils. Nous répondons toujours. Certains destinataires écrivent pour exprimer leurs remerciements ( tel est le cas de la personne qui a écrit la lettre qui figure ce mois-ci dans La Lettre du Mois), mais ils constituent une minorité. Avec de telles personnes nous développons souvent une longue et utile relation. Parmi les gens qui n'offrent rien en retour, je pourchasse ceux qui méritent d'être réveillés, en leur faisant remarquer que nous avons passé du temps et dépensé de l'énergie pour répondre à leurs questions et qu'une reconnaissance nous est due. Je ne fais pas ceci parce que nous avons besoin de recevoir des remerciements mais parce que le destinataire doit apprendre à en faire s'il veut que les portes s'ouvrent devant lui sur le sentier spirituel. N'y a-t-il pas meilleur commencement que celui où l'on témoigne de sa gratitude envers les gens qui font tous leurs efforts pour aider? Mais la plupart du temps, nous laissons les choses telles quelles, parce que la porte s'est déjà fermée en claquant. N'ayant pas entendu ce qu'ils voulaient entendre, il ne viendrait pas à l'idée de ces demandeurs d'exprimer leur gratitude pour le temps et l'effort consacrés à répondre.

La même attitude s'étend à la vie. Si nous n'obtenons pas ce que nous désirons, l'idée ne nous vient pas de dire merci pour ce que nous avons déjà reçu. Quand on en vient à considérer les nationalités, il est difficile de dire laquelle exprime le moins sa gratitude : L'australienne, l'américaine ou la britannique. La cause fondamentale provient du ressentiment à l'égard d'une existence qui devrait être meilleure qu'elle ne l'est. Les allergies tiennent à ceci également et résultent d'une gratitude insuffisante.

Quand nous comprendrons ce processus, nous saurons que la malchance n'existe pas. Les choses arrivent de la seule façon qu'elles puissent arriver jusqu'à ce que nous apprenions comment les changer. Quand elles ne répondent pas à nos attentes, peut-être alors devrions-nous réfléchir sur la raison qui fait que ce doit être ainsi et montrer de la gratitude parce que l'occasion nous est donnée de conduire cette réflexion. C'est notre raison d'être en incarnation.

Nous passons à côté de la question quand nous attendons la perfection et refusons toute gratitude parce que les choses ne sont pas suffisamment bonnes pour nous. Ce que la Terre nous offre est l'opportunité d'extérioriser et d'ajuster la conscience. Il y a de nombreux êtres désincarnés, le visage plaqué contre la fenêtre du plan matériel, attendant de revenir à cet endroit où ils pourront ajuster les choses qui prolongent leurs souffrances.

La gratitude est un aspect de l'amour. Doux est son parfum et considérables les effets qu'elle produit, et pourtant nous nous privons des bénéfices de ceci à cause de notre orgueil indigne et sur la défensive, et personne n'est autant susceptible de s'en priver que celui qui possède un peu de connaissance ésotérique et beaucoup d'ambition spirituelle.

Le grand corps de connaissances ésotériques qu'est la Théosophie sert un but et un seul, et c'est celui d'inspirer du respect à l'égard du processus dont nous faisons partie, de sorte que nous vivions notre vie quotidienne plus consciemment et utilement. Ces connaissances sont un appel fait à notre corps mental, mais qu'il y ait sept rayons ou douze, trois clés ou cinq, cela importe peu à la personne qui est capable de distinguer entre la spiritualité et l'intellectualisme. Ces choses sont simplement l'échafaudage conceptuel au sein duquel, il est à espérer, la personnalité comprend de mieux en mieux et est capable d'apprécier davantage les processus dans lesquels nous sommes impliqués, devenant ainsi plus consciente au niveau de l'usage de la vie et du temps.

La valeur de cette extraordinaire conception présentée par Blavatsky et Bailey réside dans le pouvoir de nous persuader que notre vie a de la valeur et de nous encourager à bien utiliser notre temps, avec optimisme et sagesse. Mais il y en a tellement aujourd'hui qui prennent la longue vue par le mauvais côté, leur vie quotidienne devenant insignifiante, oubliant leurs relations tandis qu'ils comptent les rayons, s'octroient des initiations, se sentent supérieurs aux autres et centrent toute leur attention remplie d'espoir sur les extravagances devant être déployées par les Maîtres, et tout ceci fait que la Hiérarchie n'a pas d'autre choix que celui d'abandonner une telle structure. L'eau s'est engouffrée, et quoi qui se passe à l'intérieur de cet édifice à présent, les efforts fournis ne sont pas du genre de ceux qui permettent aux idées d'opérer une transformation spirituelle. Ainsi, une fois encore, la Hiérarchie nous encourage à mettre de l'ordre dans notre petite maison, en portant notre regard sur nous-mêmes et en prêtant attention à la qualité de notre vie quotidienne.

Même si vous estimez que votre vie est une vie de chien et que je ne mérite pas d'avoir autant de chance, essayez d'exprimer de la gratitude et permettez ainsi aux effets qui s'ensuivront de communiquer leur propre message. Au début, il se peut qu'il ne s'agisse que de mots, mais avec le temps, qui sait, ces mêmes mots pourront ouvrir la porte de votre cœur et laisser entrer le secret de la vie sur Terre.

Membre de la Fondation DK, Elizabeth Dempsey, à qui est consacré cet article, dit ceci:

Je dus apprendre la gratitude, et c'est cela qui éclaira le chemin, hors des ténèbres les plus profondes. La gratitude n'est rien moins que de la magie; Elle ouvre nos yeux et révèle un monde entièrement nouveau!

Suzanne Rough

La Fondation DK

Mars 2006
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Principe_6


Vie Quotidienne: Dix Commandements_7

Consacrez votre temps et vos efforts au monde en général: par exemple, ramassez des détritus tous les jours, donnez à manger aux oiseaux, procurez de l'eau pour les animaux, plantez quelque chose – évitez que la seule chose qui vous motive soit la reconnaissance d'autrui et l'attente de récompenses.

L'une des plus grandes causes de pauvreté spirituelle dans notre vie quotidienne tient au fait de ne pas prendre de responsabilité dans ces domaines de la vie, physique et psychique, qui ne sont pas directement du ressort de notre responsabilité personnelle parce que nous les partageons avec autrui. Néanmoins, nous avons une influence sur eux tandis que nous y sommes impliqués, et ils ont un impact sur nous dans la mesure où ils constituent la toile de fond de notre vie personnelle.

Nous gardons nos foyers et nos jardins soignés, mais nous considérons la rue où nous habitons comme placée sous la responsabilité de "quelqu'un d'autre". Plutôt que de ramasser quelques détritus, nous dépensons une énergie considérable à nous plaindre de la saleté et à condamner ceux qui ne partagent pas nos valeurs. Ce scénario mène tout droit aux accusations. Les détritus ne constituent plus un problème commun créé par le vent – qui n'y peut rien – et résultant simplement de l'énorme volume d'emballages générés par les magasins d'alimentation; Ils  proviennent de la méchanceté d'une armée de voyous invisibles qui mangent des tartes à la confiture dans la rue au milieu de la nuit et laissent traîner les emballages. Une telle idée nous fait nous sentir vulnérable, et nous plaçons un verrou supplémentaire sur la porte d'entrée et les vitres de la voiture restent levées. Et le problème consistant à partager sur notre planète devient plus aigü et plus oppressant.
S'il y a bien quelque chose illustrant la mentalité séparative et la conscience du centre sacré, c'est cette présentation rigide des choses qui sont miennes et de celles qui appartiennent à autrui au sein de notre environnement. C'est cette mentalité qui crée les déserts de la vie moderne, lesquels à leur tour deviennent des terrains fertiles pour la peur.

En Angleterre, île à présent tellement peuplée, nous vivons une vie sans joie dans de petits espaces aux prix exhorbitants, derrière nos verrous et nos alarmes, nourrissant l'idée que d'autres cherchent à nous envahir, et devenant de plus en plus paranoïaques et sur la défensive. Nous ressemblons aux poulets d'élevage industriel, serrés les uns contre les autres, chacun se retournant vers son voisin pour lui donner des coups de bec, par manque de confiance et par crainte. La foi qui est la nôtre s'est tournée vers la législation, et un tel état des choses fait penser à l'enthousiasme imprudent manifesté par ceux qui sont fragiles physiquement pour les sports de contact violent. Plus nous permettons que la vie soit gouvernée par la législation et la coercition, moins nous consacrons de temps à faire usage d' imagination et d' intelligence compatissante lorsqu'il s'agit de répondre aux besoins propres à cette sphère de la vie autrefois reconnue comme la communauté.

Ainsi nous attendons que le balayeur passe, ce qu'il faisait autrefois chaque quinzaine, pour tout nettoyer derrière les vandales ayant laissé traîné les sachets sur la route; Nous attendons que "quelqu'un d'autre" nettoie la campagne où passent nos promenades favorites. Pour ce qui est des vasques à oiseaux, leur fonction, semble-t-il, est devenue purement ornementale étant donné que c'est très rarement que l'on y trouve de l'eau, particulièrement par temps très chaud lorsque flaques et bassins sont complètement asséchés. Nous attendons que "quelqu'un d'autre" signale les cas de négligences envers les animaux en pleine rue, ou encore nous informe sur le vieil homme de l'autre côté de la rue que l'on n'a pas revu depuis des semaines, est-il mort ou vivant?

Quand on parle en public de telles tendances séparatives, on le fait de façon trop émotive et en profitant de telles preuves pour dénoncer l'indifférence à l'égard du sort des voisins. C'est peut-être bien de l'indifférence et du manque de cœur mais c'est certainement ancré dans un sentiment d'impuissance. Nous ne croyons pas vraiment que quoi que ce soit que nous fassions puisse avoir un effet positif.

C'est ce sentiment d'impuissance qui nous fait craindre de nous mêler de la vie d'autres personnes, au cas où nous ne pourrions plus contrôler la situation par la suite.

Nous nous rendons impuissants lorsque nous faisons confiance à la loi et aux règlements qui doivent garantir les valeurs et conditions que nous désirons. Apparemment, il ne nous viendrait pas à l'idée que si nous élargissions notre sphère d'influence et nous engagions davantage dans des domaines de vie extérieurs à ceux ressortant manifestement de notre propre responsabilité, alors il y aurait moins de ces choses qui dépendent "des autres" et constituent pour nous une menace.

Prouvez-le à vous-même. Nettoyez les détritus dans votre rue et observez si, au bout d'un certain temps, cela n'encourage pas d'autres personnes à se montrer plus proactives à ce niveau. Montrez votre sens des responsabilités par rapport à quelque chose qui correspond à un besoin dans votre localité, et voyez si cela n'encourage pas des attitudes plus constructives et une conscience des choses plus étendue.

Tandis que vous faites ceci, ne recherchez pas les remerciements, ni l'accord ou l'enthousiasme des gens qui vous disent être de votre côté. C'est passer à côté de la question. En fait, moins vous en ferez une affaire, mieux ce sera; Passez simplement à l'action tout naturellement, forts de la connaissance suivant laquelle ce doit être fait, et frappez silencieusement un grand coup en suscitant des initiatives individuelles intelligentes prises depuis un niveau de responsabilité.
Comme le dit mon ami Reshad Feild, "Nos mains sont les seules mains dont Dieu dispose."

Et si vous oubliez quelque chose et offensez quelqu'un, alors excusez-vous pour cet oubli et reprenez les choses en main. Mais abandonnez cette approche timorée de la vie qui consiste à passer sur la pointe des pieds devant objets et situations qui auraient bien besoin de notre attention. Nos vies sont stériles non pas parce que nous sommes sans cœur, mais parce que nous nous détachons des choses, de crainte de faire faux et d'offenser. Bridées par la législation, l'imagination et la compassion flétrissent.

Ma voisine voit d'un mauvais œil ces quelques pigeons qui se rassemblent sur le toit dès le lever du jour. Elle ne vit pas dans la localité depuis suffisamment longtemps pour se souvenir du temps où ces oiseaux étaient soignés dans des cages à poules. Et même si elle s'en souvenait, son attitude ne changerait pas. Quand leur propriétaire a déménagé, ces oiseaux furent mis dehors et durent se débrouiller par eux-mêmes; A présent, ils vivent en compagnie d'une flopée d'animaux abandonnés, au voisinage du cimetière, l'endroit le plus proche de là où ils vivaient. Je me fais du souci pour ces oiseaux qui disposaient autrefois d'un refuge et qui pendant des années étaient nourris deux fois par jour; Maintenant ils doivent se débrouiller, et ce n'est pas facile en hiver. Ma jeune voisine se préoccupe de sa luxueuse voiture et semble penser que les excréments de pigeon ont les mêmes propriétés que les pluies acides. Nous avons réglé cette question sans faire de drame et sans irritation parce qu'elle a eu le bon sens de me contacter franchement, plutôt que de ronchonner en direction des voisins, et je respecte sa préoccupation pour sa voiture qui, à ma connaissance, représente ce qui a le plus de valeur parmi tout ce qu'elle possède. Nous avons toutes deux un système de valeur si différent que nous ne verrons jamais la vie de la même façon, mais cela n'a pas d'importance. Ce que nous avons suffit: l'engagement de préserver la qualité de l'espace partagé, respect et responsabilité, et le sentiment d'être moins impuissant. A présent, je porte de la nourriture au cimetière, même si je ne peux pas entrer parce que le portail a été enlevé il y a deux ans et remplacé par un mur haut de 2 mètres ornés de pointes.

Prenez des risques, revenez à la vie, placez quelque chose de positif dans l'espace où tous nous vivons, espace qui devient vite un désert si personne ne s'engage. Quand le problème du partage sur notre planète prend d'immenses proportions et nous devient oppressant, c'est un signe que rien ne va plus spirituellement, parce que ce que nous offrons à la communauté est la mesure de ce que nos personnalités, dans toute leur richesse, offrent à l'Ame.

Suzanne Rough

juin  2006
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Principe_7


Vie Quotidienne: Dix Commandements_8

Ne répondez à la colère par la colère

Répondre à la colère par la colère est aussi peu sage que d’approcher une fuite de gaz avec une flamme nue, l’explosion qui en résultera risquant d’être aussi destructrice. Ce qui s’expose à la destruction, c’est précisément l’opportunité de communiquer.

En vérité, consciemment ou inconsciemment, la colère peut surgir lorsqu’il s’agit d’empêcher que soient faites des déclarations gênantes ou inconfortables ; Mais trop souvent la dégradation de la communication est le résultat non prévu mais inévitable d’échanges véhéments, lesquels par nature sont une piètre opportunité pour faire passer un message. Nous aimons à penser que notre discours a efficacement fait taire autrui – c’est la rhétorique même de la colère – mais si vous avez jamais observé un échange entre deux personnes en colère, vous constaterez que chacune est tellement « prise » dans ce qu’elle émet, que ni l’une ni l’autre n’est capable de recevoir ce que l’autre dit.

La personne consciente ne peut se permettre d’anéantir les lignes de communication, que celles-ci existent entre les différentes parties d’elle-même ou entre elle et une autre personne, ou entre différents groupes de gens, parce qu’il doit savoir, intellectuellement d’abord (s’il ne peut le ressentir), que le seul péché est l’hérésie de la séparation. Sans communication,  il y a séparation, isolement et aliénation.

La colère ne sert que la réalité séparée qui se sent menacée par des perceptions et valeurs différentes. Elle exprime l’investissement émotionnel qui caractérise notre propre façon de considérer la vie.

La colère vient lorsque nous prenons conscience que quelque chose auquel nous sommes attachés émotionnellement a été transgressé. Ce quelque chose peut être précieux pour notre identité spirituelle ou il peut être précieux pour le soi égotiste. Lorsqu’il est précieux pour notre identité spirituelle nous l’appelons colère légitime. L’exemple de Jésus purgeant le temple à Jérusalem est l’exemple le plus fréquemment cité de colère légitime dans la tradition Chrétienne. Les gens spirituellement éveillés sont enclins à penser que la colère légitime est plus acceptable que d’autres genres de colère, ou du moins le pensaient jusqu’au jour où les extrémistes islamistes lancèrent sans ménagement sur l’Occident leur propre forme de purge.

On peut utiliser la colère avec succès. Je pense à un guide qui était capable de transporter toute une communauté dans un état de super éveil en tonitruant et tempêtant longuement – des heures durant à certaines occasions – au sujet d’incartades et du manque d’attention collectifs. Ces explosions de rage faisaient toutes parties du drame de la vie en communauté, et étaient destinées à empêcher les gens de s’endormir et à impressionner leur esprit avec ce qui est important. L’émotion est un fixateur et le trouble provoqué par les cris aidait à fixer le message dans la conscience de son public. L’autorité du guide était telle que personne ne contestait son droit de crier, et il s’appuyait là dessus. Cette colère qui était sienne s’exprimait par conséquent dans un environnement contrôlé. Les camps d’entraînement fonctionnent selon un principe similaire : les responsables s’appuient sur le fait que leur autorité ne sera pas contestée.

Dans un monde instable,  nous choisissons de faire passer quelque chose ou d’éveiller quelqu’un grâce à une démonstration de colère légitime, alors la responsabilité de ce choix et du moment déterminé pour l’exprimer est nôtre.
Mais lorsqu’il s’agit de confronter une démonstration de colère légitime déclenchée par quelqu’un d’autre, alors nous ne pouvons plus dicter notre loi. Nous devons simplement accepter que quelqu’un est passé devant nous, et nous devons lui permettre d’émerger de l’autre côté de l’expérience, à moins que nous voulions détruire toute possibilité de communiquer par la suite. Nous ne pouvons nous permettre de répondre à la colère par la colère, légitime ou pas. Une colère légitime qui confronte une colère légitime reste encore une réaction de colère de trop.

La personne consciente a la responsabilité de désamorcer toute situation qui peut conduire à la séparation et l’isolement quel que soit l’endroit où elle rencontre une telle situation. C’est un défi immense qui exige que nous soyons éveillés, parce que la nature de la colère est telle qu’elle suscite une réaction véhémente chez quiconque a un Mars ‘ réactif ’. « Ce qui se ressemble s’assemble » sur le plan astral.

Les différences existent, et les attitudes et moyens d’action non constructifs existent aussi. Ne pas répondre à la colère par la colère ne signifie pas du tout céder, permettre à autrui de se moquer de vous ni permettre qu’on vous maltraite ou vous réduise au silence, alors qu’une évaluation réfléchie de la situation recommande l’adoption d’un autre point de vue. Tout comme les Dix Commandements de la Vie Moderne donnés par KH, l’instruction de ne pas répondre à la colère par la colère est un conseil dans le domaine de la gestion de l’énergie, destiné à nous aider à utiliser le temps et créer des opportunités, pas simplement pour nous-mêmes, mais également pour notre planète. Trop souvent pour les gens au mental spirituel, battre en retraite représente la ligne de moindre résistance, et ce faisant ils laissent la voie libre à l’agresseur.

Depuis des siècles à présent, la spiritualité occidentale s’est exprimée par le moyen de valeurs passives, témoignant de beaucoup d’appréhension en ce qui concerne le fait de s’affirmer. Nous vivons avec les conséquences de ceci dans un monde ainsi façonné qu’il tourne dans un vide spirituel qui attend d’être comblé par les actions et les initiatives responsables prises par des gens conscients.

L’instruction de ne pas répondre à la colère par la colère place sur nous la responsabilité de trouver une autre voie et peut-être un autre moment pour faire passer des messages que nous estimons nécessaires. Ceci peut demander des efforts, de la stratégie, un dur labeur et du courage, mais la personne qui procède ainsi se donne un avantage parce qu’un accès de colère peut constituer un avertissement mais certainement pas un bon argument.

Suzanne Rough

La Fondation DK

Août 2006
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Principe_8


Vie Quotidienne: Dix Commandements_9

Abstenez-vous de faire des commérages ou de dire du mal d’autrui, du temps, de la vie – et en fait, de quoi que ce soit.

Finalement, quelle que soit la nature du sentier spirituel que nous suivons, nous serons confrontés à l’idée de notre propre responsabilité. Un tel engagement représente une étape sur la route vers la liberté, mais c’est également la fin de l’innocence : plus jamais nous ne pourrons déclarer et croire que nous sommes les pauvres victimes d’une vie qui a mal tourné.

La vie se manifeste de la seule façon qui lui soit possible, parce que le présent n’est que la manifestation du passé. C’est aussi vrai de notre vie individuelle que de celle qui existe au niveau planétaire : c’est aussi vrai dans le cadre d’une vie que dans celui de plusieurs vies. Nous sommes responsables des événements qui nous arrivent et des personnes que nous attirons. C’est certain, nous pouvons nous retrouver mêlés au karma d’une autre personne, mais notre propre karma aura attiré cette personne vers nous. Notre moyen de lutter contre les gens et les situations dont nous refusons toute influence dans notre vie réside dans l’appréciation honnête et des choix intelligents. Ceci s’applique autant aux situations karmiques venant de vies passées qu’aux décisions prises dans la vie quotidienne.

La personne qui peste contre la vie ou fait des commérages sur autrui n’a pas encore atteint le niveau de la responsabilité, parce que si c’était le cas, elle saurait qu’elle a créé le monde dans lequel elle vit.

L’opportunité offerte à l’homme aujourd’hui est de travailler avec cette réalisation et de donner forme au futur en vivant consciemment dans le présent, plutôt que de laisser le futur apparaître selon la configuration par défaut.

Nous trouvons aujourd’hui toute une génération en incarnation qui a pris conscience de cela, quoique à des niveaux de conscience différents. Cette génération a Pluton dans la Balance et, selon DK dans Astrologie Esotérique, la Balance est le signe dans lequel la roue involutive se met à tourner dans le sens inverse et les choix conscients commencent à façonner le développement. Et par conséquent, quand ils évitent les devoirs, obligations et autres actes quotidiens de soumission aux dieux du matérialisme dont nous disons sur un ton irrité qu’ils doivent être assumés par des adultes responsables - avant de juger qu’ils sont irresponsables - considérons que peut-être ils essaient de se libérer des conditionnements et de trouver un espace élargi pour la liberté et les possibilités dans l’avenir qu’ils créent pour eux-mêmes, pour la famille humaine et pour notre planète.

Pester et se plaindre n’aboutit nulle part sauf à la satisfaction temporaire d’un égo suffisant s’apitoyant sur lui-même et qui veut croire qu’il mérite mieux.
Les Anglais, qui expriment l’aspect négatif du Troisième Rayon, sont passés maîtres dans l’art de se plaindre et de manier une critique trempée dans le vitriol ; Les Américains, par contraste, entretiennent l’apitoiement sur soi et inlassablement se lancent avec passion dans des accusations publiques, reflet d’une caractéristique du Sixième Rayon.

Qu’il s’agisse de se plaindre et de critiquer, ou de l’apitoiement sur soi et d’accusations publiques, à la base l’on trouve l’idée que la vie et les circonstances et les gens qu’elle fait apparaître devraient être autres qu’ils sont. Nous avons tout à fait le droit de vouloir que les choses soient autres que ce qu’elles sont, mais la responsabilité d’apporter des changements reste encore nôtre, parce que placer la responsabilité en dehors de nous-même fait que quelque part dans notre vie nous sommes réduits à l’impuissance. Nous avons créé le monde que nous voyons. Nous ne croyons pas cela, et souvent ne voulons pas le croire, parce que la responsabilité conférée par une telle réalisation est totale.

La structure du monde que nous percevons se crée non à partir des choses et des gens eux-mêmes mais à partir de la relation que nous établissons avec ces choses et ces gens.

Dans Le Seigneur des Anneaux de Tolkien, Tom Bombadil – un personnage qui détonne dans le film – récupéra l’anneau que toute la confrérie, de Gandalf à Sam Gamgee, craignait tant, et joua avec l’anneau, le lançant en l’air, le faisant tournoyer et regardant à travers. Son esprit n’avait construit aucune relation avec le mal de Sauron, et sans cette relation, l’anneau était impuissant, juste une babiole en or.

Pour un être humain, la raison d’être de l’incarnation est l’opportunité de vivre et d’assumer les relations qui sont le fait de notre propre création et de comprendre qu’elles sont l’externalisation de notre propre réalité. Ne peut-on trouver la liberté lorsqu’on parvient à faire remonter la négativité qui est dans notre vie à celle qui est dans notre mental, parce que l’on n’a besoin de rien ni de personne autre que soi-même pour la résoudre ?

Des journées grises, des pneus qui crèvent, des pannes d’essence, des gens grossiers et indifférents… rien de tout cela façonne notre monde ; C’est la relation négative que nous établissons avec ces choses qui est responsable. Par conséquent, si nous nous sentons incapables de changer le temps ou le fonctionnement de nos relations avec autrui, d’annuler les défauts mécaniques ou accroître la quantité d’argent dont nous disposons (et l’individu pleinement conscient, en fait, est capable de faire toutes ces choses), alors nous pouvons changer la relation que nous avons avec ces choses de façon qu’elles ne puissent pas nous déprimer et nous garder en otage. Nul besoin d’un Maître Zen pour reprendre les choses en main à ce niveau ; Cela demande simplement la volonté d’être davantage philosophe et moins accusatoire. Si nous ne pouvons positiver à propos d’un pneu crevé, du moins pouvons-nous rester neutre. Un pneu, ça crève – c’est dans sa nature – et des crevaisons ne signifient pas un complot ourdi contre nous par le cosmos. Bien sûr, libre à nous de croire cela. Notre vie serait tellement moins amère et stressée si nous voulions bien ôter toute réaction émotive dans les relations que nous créons avec les gens et les situations ; Mais, généralement, nous n’essayons même pas parce que nous sommes conditionnés à réagir de certaines façons. Se plaindre et se sentir persécuté et maltraité est plus facile que de prendre des responsabilités. Nous considérons que c’est notre droit de gémir, même si de nombreuses personnes ces temps-ci sont parfaitement conscientes qu’exprimer de la négativité accroît simplement le pouvoir que les situations ont sur nous.

Il existe une étape sur le sentier où nous renforcerons notre propre identité en tant qu’êtres spirituellement conscients par la critique de ceux dont le sentier ne comporte pas autant de conscience spirituelle que le nôtre en apparence. Chez ceux qui ne sont pas spirituellement conscients, ceci se présente sous forme de préjugés à l’encontre de ceux qui ont un mode de vie différent et qui constituent de ce fait une menace à l’égard des valeurs convenables. Montrer du doigt les conduites de déviance et commérages perçus comme tels nous rassure sur nous-même et ce que nous tentons de réaliser. Nous aimons croire que nous servons des valeurs spirituelles en faisant ceci. Le prix que nous payons pour une telle intolérance est la séparation et l’isolement, et nous contribuons simplement à grossir la somme de négativité dans le monde.

Il existe  un antidote très efficace pour ce genre d’intolérance : rappelez-vous une chose stupide que vous avez faite (et certainement vous n’aurez pas besoin de remonter loin dans le passé !) et rappelez-vous l’abattement et la douleur qui reviennent régulièrement, et demandez-vous si c’est cela que l’on ressent lorsque l’on a raison. Dans ce cas-là, peut-être alors le sentiment d’avoir tort présente tous les avantages !

Nous ne savons pas ce que les autres essaient d’accomplir et nous n’avons pas besoin de le savoir. La seule chose qui doit mériter notre attention est ce que nous faisons.

Quoi que fasse George W.Bush, ceux qui le critiquent avec tant de délectation feraient bien de se demander si, en l’observant ainsi,  ils ne se détournent pas des choses pour lesquelles il leur est possible d’apporter leur contribution. Rechercher en nous-même ce qui est véniel, ce qui tient de la convoitise et de l’intérêt personnel présente bien plus d’utilité que d’examiner l’arène politique, à moins que nous soyons actifs dans ce domaine. Faire éclater sa rage devant le poste de télé ne signifie pas être politiquement actif.

En outre, la qualité de nos dirigeants n’influence en rien notre capacité à réaliser positivité et maîtrise dans notre vie. L’égotisme aime à dire que nous méritons mieux. Manifestement nous ne méritons pas mieux,  sinon nous connaîtrions mieux : La vie se manifeste de la seule façon qu’elle peut parce que le présent est le passé manifesté.

Commençons à travailler sur l’instant suivant – que pouvons-nous faire de mieux, le futur étant le présent manifesté. Le point de départ est constitué des relations qui créent le monde que nous percevons.

Suzanne Rough

La Fondation DK

Octobre 2006
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Principe_9


Vie Quotidienne: Dix Commandements_10

Que regarder la télévision ne soit pas l’activité par défaut pour votre temps libre, Votre esprit est sous contrôle et vos émotions sont manipulées.

La pratique de l’astrologie procure une conscience vive des effets du conditionnement parce que le thème natal représente le plan d’une vie, lequel révèle les qualités d’une personne et comment ces qualités sont destinées à s’exprimer.

Il y a une logique interne au thème de naissance qui révèle le but d’une vie et qui peut ne pas être en accord avec les idées soutenues à un moment donné concernant ce qui est spirituellement utile. Le but d’une vie est établi par un processus évolutif qui se déroule par delà les idées en rapport avec telle ou telle culture, idées qui peuvent nous aider à comprendre le processus.

Si nous n’exprimons pas qui nous sommes, c’est parce que notre sens de qui nous sommes – lequel crée la connexion avec nos qualités – s’est revêtu d’idées qui ne sont pas authentiques, lesquelles à leur tour produisent une expression inauthentique.

Ces idées inauthentiques ne proviennent pas de la famille parce que l’influence de la famille biologique et de ceux qui s’occupent de l’enfant est incorporée dans le plan de vie, exprimant comme elle le fait une partie de notre propre psyché, une partie que ces agents nous offrent en retour. Elles ne proviennent pas de l’environnement familial dans lequel nous fûmes élevés parce que la qualité de celui-ci également est déterminée par le dessein d’une vie. Et en ce qui concerne nos relations avec autrui, qui et quoi nous attirons est en accord avec notre schéma émotionnel. Par conséquent, toutes ces choses que nous considérons comme donnant forme à notre vie ne sont que les expressions de qui nous sommes dans le monde extérieur. Elles proviennent de notre réalité personnelle. Le temps que nous passons en incarnation est une opportunité de vivre parmi les expressions extériorisées de qui nous sommes et de la façon dont nous considérons la vie, une opportunité de parvenir à des réalisations libératrices à propos du monde dans lequel nous vivons et dans lequel nous passons par tant de douleur et de déception.

Les forces qui nous rendent inauthentiques proviennent d’influences qui font partie de la toile de fond culturelle sur laquelle s’appuie la vie de toutes les personnes vivant en société. Elles ne proviennent pas d’une réalité personnelle et, comme telles, ne nous sont pas spécifiques, bien que la relation que nous établissons avec elles est quelque chose que nous pouvons maîtriser. (Ce point a été traité dans l’article précédent, Dix Commandements 9.) Ces influences sont collectives et sont l’expression de la conscience de masse.

La conscience de masse est gouvernée par le signe du Cancer et peut s’exprimer sous forme ‘lunaire’, et dans ce cas elle contrôle les agents individuels à travers lesquels agit la conscience de masse, les enfermant dans des modèles établis et les rendant sensibles à ces choses dont la Lune a besoin : un comportement instinctif et inconscient. Ou encore elle peut s’exprimer à la façon de Neptune (la planète voilée par la Lune), et dans ce cas la conscience de masse peut se transformer en conscience transpersonnelle, et chaque agent aura l’opportunité de faire l’expérience d’une vibration supérieure.

En regardant la télévision, nous faisons partie d’un très grand groupe de personnes qui regardent toutes la même chose et, comme tels, sommes des agents de la conscience de masse. La télévision pourrait être utilisée pour générer positivité et bonne volonté, et il y a des exemples de son aspect Neptunien (on pense ici à la transmission de Live Aid), mais ce n’est pas la tendance à la télévision. La tendance est lunaire et le sentiment que nous en retirons par conséquent est moins, et non davantage, de contrôle de notre vie et de notre destinée.

Nuit et jour on nous présente une réalité qui est le produit  de choix dictés par les rédactions et la politique et un consensus collectif sur ce que signifient ‘les nouvelles’. La télévision choisit de transmettre des scènes de violences, destructions, et histoires contant la bassesse humaine. Nous regardons ceci et nous nous disons que nous vivons dans un monde horrible. Par souci de nous tenir informés, nous absorbons la toxicité dans notre propre vie et nous nous sentons mal. Nous permettons à une telle présentation – tout au plus sélective, en toute probabilité intentionnellement falsifiée – de nous ôter l’occasion de regarder la vie à travers nos propres yeux. Afin d’échapper à la douleur et au sentiment d’impuissance que cela engendre, nous nous perdons dans des divertissements stupides et le culte de la célébrité qui est également proposé sur nos petits écrans. Ceci nous remplit de fausses valeurs et non seulement dévore notre temps mais nous rend mécontents de notre apparence, notre mode de vie et de nos perspectives d’avenir.

Nombre d’entre nous soupçonnent que les postes de télévision sont utilisés pour transmettre des messages subliminaux provoquant crainte et anxiété, mais je ne peux pas prouver ceci et ce n’est pas le point que je veux traiter dans cet article. Je suis concernée par ce que fait la télévision, et ce qu’elle fait– en bien ou en mal – c’est de faire de nous des agents de la conscience de masse, laquelle crée des réalités où nous pouvons ensuite être ‘attrapés’.

Quand la tendance est négative, pourquoi y répondre ? Quel but sert-elle ? Etes-vous plus informés ou plus déprimés ?

Tandis que j’écrivais cet article, je me suis souvenue de cette époque, alors que  j’étais enfant, où les médias parlaient abondamment de la Guerre Froide et des conséquences qu’engendrait le fait de vivre sous la menace de la bombe. Les adolescents de ma génération trouvaient là une explication derrière leur caractère rebelle, leur mécontentement et leur peur existentielle.

Le concept d’une jeunesse gâchée faisait appel à mon sens du drame et constituait un bon prétexte pour mal se conduire. Mais, en vérité, ce n’était pas la bombe qui créait mon angoisse existentielle ; Celle-ci provenait de ma poursuite acharnée et sans scrupules de mes propres intérêts, et là je faisais de façon répétée la démonstration que mon talent pour affronter les expériences que je m’étais attirée accusait un retard considérable par rapport à l’enthousiasme manifesté pour provoquer lesdites expériences. À l’unisson avec ma génération, du fait des mœurs de l’époque, j’évitais de considérer le prix qu’on attachait à un style de vie hédoniste et continuais de m’adonner à toutes sortes de distractions et à toute activité portée vers l’auto destruction. Calme et réfléchie par nature, je vivais ces années-là dans un état de d’inauthenticité complète, aiguillonnée par l’éthique de permissivité alors en vigueur. Peut-être cette éthique avait-elle quelque chose à voir avec la menace d’annihilation et ainsi y contribuait indirectement, mais ce n’était pas la bombe à laquelle je pensais dans les années 70, ça c’est sûr ; c’était à moi-même, en premier lieu, en second lieu et en dernier lieu. J’arrêtai de souffrir non quand l’URSS se fit plus amicale avec l’Ouest, mais quand je pris conscience et arrêtai de faire les choses qui me nuisaient.

Prenez garde au prétexte collectif qui nous enlève tout pouvoir d’agir et de changer notre vie. Il peut apparaître très séduisant, plausible et pratique mais, en fin de compte, il nous rend impuissant.

Si je souffre maintenant, ce n’est pas la faute à Bush, Blair ou les terroristes ; Il s’agit plutôt et entièrement de mes propres choix et de la relation que j’ai avec les choses que je ne peux changer. Et je préfèrerais voir les choses ainsi plutôt que de m’ôter tout pouvoir en faisant porter la responsabilité par autrui et en assumant une réalité qui n’est pas mienne. Alors j’ai le choix et l’opportunité d’organiser et de diriger consciemment l’énergie vers ceux dont la vie est déchirée par la guerre en Irak.

Si vous laissez votre poste éteint ce Noël-ci et vivez dans votre propre réalité, peut-être pourrez-vous capter les énergies qui traversent la Terre en ce moment (et qui doivent battre en retraite du fait de la frénésie qui accompagne les spectacles transmis par la télévision à Noël). Si, télévision éteinte, vous n’aimez pas ce que vous ressentez et voyez autour de vous, il y a de grandes chances pour que vous vous sentiez quand même plus calmes et plus clairs et que vous sachiez quelles résolutions prendre pour la Nouvelle Année.

Suzanne Rough

Décembre 2006
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